« Mentir, moi, jamais, la vérité est bien trop amusante. »
9 mai 1925L’Angleterre commençait à se remettre des ravages de la guerre qui s’était finie 7ans plus tôt. Elle était cependant encore fragile. Néanmoins la vie suivait son cours. La pluie s’abattait sur la ville de Wokingham. C’était une averse digne d’un mois de mars. Les gens dehors couraient se mettre à l’abri surpris par la pluie alors que quelques minutes avant il faisait beau et chaud. L’orage n’allait surement pas tarder à gronder. En ce milieu d’après-midi l’animation à l’intérieur de l’hôpital était à son comble. Accidents de travail, maladie peut être contagieuse, etc. A l’étage des accouchements on entendait une femme criée. Chambre 23. Le médecin continuait de lui dire : « poussez madame, poussez. ». Un homme avec une veste noire et un chapeau faisait les cents pas devant la porte. Apparemment c’était sa femme qui était dans cette pièce qui mettait au monde son enfant. Après un ultime cri de la part de la femme, les pleurs d’un bébé se firent entendre. L’homme devant la porte était joyeux, son bébé était né. Il allait rentrer dans la pièce lorsqu’il entendit sa femme criée, et après quelques minutes, les pleurs d’un autre bébé. Des jumeaux ?! L’homme entra vite dans la pièce et observa la scène, ébahi. Le médecin tenait dans ses bras deux bébés, « Monsieur Murray, j’ai le plaisir de vous annoncer que vous avez des jumeaux. Un garçon et une fille. ». Murray souriait jusqu’aux oreilles. Le médecin lui confia le garçon et donna la fille à sa femme, qui souriait tout autant. Murray regarda sa femme : « Jane, comment veux-tu les appeler ? Je voudrai bien Ethan pour le garçon. ». Jane regarda sa fille avec amour : « …Alice. ». Ils regardèrent leur deux enfants et dirent d’une même voix : « Bienvenue au monde Ethan et Alice. »
23 novembre 1929La crise économique causée par le krach boursier de Wall Street aux Etats Unis commençait à atteindre l’Angleterre. Les faillites étaient de plus en plus d’actualités. Le chômage augmentait ainsi que les prix. Cette crise provoquée par les moldus touchait aussi un peu le quotidien des sorciers. La vie était désormais différente. Les achats réguliers faits par les sorciers chez les moldus étaient maintenant moins nombreux. Par chance il n’y avait ni faillites, ni augmentation du chômage.
Dans la ville de Wokingham, dans une petite maison située rue Yerington, le quotidien de ses occupants ne semblait pas trop bouleversé. On ne savait pas grand-chose à leur sujet, à part qu’ils étaient quatre : deux adultes et deux enfants, des jumeaux. Et aussi que leur nom de famille était « Murray ». L’eau coulait dans le lavabo, se tapant contre les divers assiettes et verres qui attendaient d’être lavé pour retourner dans leur placard. A table un homme, d’une trentaine d’année tout juste lisait le journal. Etrangement, on pourrait penser que les images bougeaient sur ce journal. Deux enfants, d’environ 4ans, étaient chacun sur une chaise pour bébé. Ils mangeaient tranquillement, sans bruit. En bref, les seuls bruits qui se faisaient entendre dans la cuisine étaient le bruit de l’eau et les pages du journal qui tournaient…toutes seules. Une femme entra dans la cuisine, sortit une espèce de bâton de sa poche et fit un geste en direction du lavabo. Aussitôt la brosse se leva et commença à faire la vaisselle. Le petit garçon, nommé Ethan, s’était arrêté de manger. Il regardait sa mère faire ses tours de magies pour ranger la cuisine. Dès qu’elle eut fini il applaudit en rigolant. Sa mère tourna la tête vers lui et souri :
« Je vois que j’ai un bon public. »
Pendant qu’elle disait cela, Ethan imita les gestes de sa mère et une assiette posé sur la table qui n’avait rien demandé à personne, s’envola et parti se fracasser contre le mur. La sœur d’Ethan, Alice, regardait ce tour de magie et applaudit devant le talent de son frère. Les parents des deux enfants regardaient Ethan, étonnés. Petit à petit un sourire se dessina sur leurs lèvres. Il y’avait un petit sorcier à la maison.
9 mai 1936La crise économique de 1929 se calmait peu à peu. L’économie de l’Angleterre retrouvait son souffle petit à petit. Les magasins fermés pour cause de faillite et condamnés par les planches retrouvaient leurs couleurs et étaient maintenant ornés de « ouverture bientôt ». Dans certains pays les régimes totalitaires gouvernaient car la population apeurée par la crise s’était tourné vers les extrémistes. En Angleterre la confiance envers le gouvernement en place était restée. Et cela commençait à porter ses fruits.
Un soleil radieux s’acharnait sur la ville de Wokingham. Une petite famille de quatre personnes traversait la route et se dirigeait vers ce qui semblait être leur maison. Les Murray passèrent la porte. Jack se posa dans le fauteuil du salon tandis que Jane et Alice déposèrent les courses dans la cuisine. Ethan, lui, était parti chercher le courrier. Après quelques minutes on l’entendit pousser un cri de joie. Il courra dans la maison et se posa devant son père tout excité en lui montrant deux lettres. Lettre que Jack reconnu aussitôt. Elle venait de Poudlard, la célèbre école de sorcellerie dans laquelle Jane et lui avait fait leurs études. C’est aussi là qu’ils s’étaient connus. Le petit Ethan appela sa sœur :
« ALIIIIICE ! VIENS VITE ! »
On entendit le bruit de la petite fille qui courait répondre à l’appel de son frère jumeau. Lorsqu’elle vit les deux lettres elle sauta de joie. Les deux enfants étaient impossibles à arrêter. Jack regarda ses deux enfants avec un sourire, se rappelant avec nostalgie le jour où il avait reçu sa lettre. Il les laissa s’épuiser tout seul avant de demander à Ethan :
« Dis-moi, il y avait seulement ça dans la boite aux lettres ? »
« Euh…j’ai oublié le reste dehors. »
Il fonça en direction de l’extérieur cherché le reste du courrier. Lorsqu’il revint, il posa le tout sur la table et parti voir sa mère pour recevoir les félicitations mérités. Dans quelques mois il allait enfin franchir les portes de Poudlard et voir, de ses propres yeux, la beauté de ce château dont son père lui avait fait les éloges plus d’une fois.
1er septembre 1936Soleil exquis et température agréable pour ce magnifique matin de septembre. Un jour pas comme les autres dans la communauté des sorciers, surtout chez les jeunes. C’est le jour de départ pour l’école. Tout le monde se précipite vers la gare de King Cross pour ne pas rater le train qui part à 11h tapante, retard non admis. Pour atteindre ce train il faut passer dans le mur entre les voies 9 et 10 et bien sûr ne pas avoir peur de foncer dans un mur. Après cette épreuve libre à vous d’admirer la scène qui recommence chaque année.
Une épaisse fumée recouvrait le quai du Poudlard Express. Un tas d’élève et de parents accompagnant leurs enfants allant pour la première fois dans la célèbre école de sorcellerie. Certains étaient apeurés, d’autres étaient sûr d’eux et il y avait aussi ceux qui s’émerveillaient devant ce spectacle. Ethan et Alice avait leur chariot où était entreposé valises, animal de compagnie, tout le matériel pour survivre en milieu hostile finalement, enfin pour survivre à Poudlard. Les parents les dirigeaient vers un wagon qui semblait le moins rempli. Une fois celui-ci trouvé ils envoyèrent les valises et tout le bazar dans l’endroit adapté. Ils serrèrent leurs deux enfants dans les bras en leur disant de faire attention et d’écrire, évidemment, chaque jour. Après une dernière embrassade les deux jeunes élèves montèrent dans le train et partirent à la recherche d’un compartiment où ils seraient tranquilles. Ils s’installèrent finalement dans un compartiment où il y avait une seule personne. Un élève, qui allait lui aussi effectuer sa première année. Le trajet fut composé de blagues, d’anecdotes en tout genre d’histoires effrayantes aussi sur le célèbre château. Tout cela pour mettre en appétit nos trois jeunes enfants ayant hâte de découvrir cette somptueuse école et savoir si les histoires racontées sont vraies…ou pas.
Après une journée exténuante passée dans le train à attendre impatiemment l’arrivée, le train entre enfin dans la gare de Pré-au-Lard. Robes de sorciers enfilées et descente du train en cours, les élèves de première année découvre peu à peu l’environnement dans lequel ils vont vivre pendant tout une année. Un vieux bonhomme les appelait du bout du quai : « Les premiers années ! Suivez-moi ! Allé on n’a pas toute la soirée les jeunes ! ». Ethan, Alice et leur nouvel ami se dirigèrent aveuglément vers cette voix. Ils découvrirent un homme, d’un certain âge. Pour Ethan il avait sûrement vécu plus qu’il n’aurait dû. Une fois tous les élèves rassemblés, ils se dirigèrent vers le lac. Un bain de minuit peut être pour fêter l’arrivée. Que nenni, ils montèrent dans des barques et naviguèrent vers le milieu du lac, « hop c’est parti pour la pêche aux moules » se disait Ethan. Après quelques minutes à se demander ce qu’il pourrait bien trouver au bout du voyage à part l’Amérique peut être, des lumières se firent apercevoir. Et enfin un château…immense…magnifique…scintillant de toute part et aussi tellement…attirant. Tout le monde était ébahi devant cette beauté à donner une crise cardiaque à papy Jeannot. Les yeux rivés sur Poudlard, les élèves ne virent pas qu’ils étaient arrivés à quai. Et c’est avec un regret, petit certes, qu’ils quittèrent les barques pour enfin rentrer dans leur plus grand désir du moment, un désir qu’ils attendaient depuis tellement longtemps et qui arrivait finalement. Moment inoubliable dont on doute qu’il soit réel.
23 mai 1941Dans le couloir du 5ème étage, Ethan était assis par terre, adossé au mur, les yeux fermés. Il revisitait dans sa tête toutes les années qu’il avait vécu ici : le trajet dans le Poudlard Express la première fois, le voyage en barque, la découverte du château, sa répartition…Tout ce qu’il avait vécu quoi. Plus loin un groupe de fille chuchotait entres elles en lui jetant quelques regards. Ethan sourit, avant il aurait quelques peu rougit devant cette scène, mais désormais il était différent. Beaucoup plus sûr de lui et très charmeur. Peu de filles lui résistaient et il en était fier. Il était devenu un véritable Don Juan. Il avait désormais ses propres groupies qui le suivaient presque partout. Il est vrai que c’était un peu énervant à la fin, mais extrêmement flatteur pour son égo. Finalement il se leva et se dirigea vers l’escalier. Aussitôt ses groupies le suivirent. Ethan souriait à pleine dent, la tête rejeté en arrière, les yeux fermés. Son quotidien était comme ça aujourd’hui. Et ça lui plaisait énormément. Il n'était pas comme ça avant. Il était plus calme, plus posé et surtout plus sérieux. Mais depuis que sa meilleure amie sortait avec ce Gryffondor Ethan avait commencé à...dérailler un peu. Il vivait désormais de défis à relever et de provocation. C’était, pour lui, l’essence de sa vie. Peu de personne se mesurait à lui. A part se prétentieux de Serpentard, Luke Rosier. Il lui avait piqué une de ses cibles il y a quelques temps. Ils auraient dû régler ça à coup de baguette mais les professeurs les avaient chopés avant. Mais ça ne faisait rien, il allait lui faire payer plus tard. Pour l’heure ce qui l’intéressait c’était un nouveau défi, ou une nouvelle fille à charmer. Ça allait bientôt être sa dernière année à Poudlard, il fallait qu’il montre que c’était lui le meilleur, dans tous les domaines et montrer à Rosier qu’il ne fallait pas jouer avec lui.
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Maison...