Mes parents travaillaient tous deux au ministère de la Magie suédois. Carter Hodgkins était un anglais envoyé par son ministère pour collaborer avec celui de ma mère. Ce n'était pas un sang-pur mais pas un sang-mêlé non plus. Ma mère, sang-pur suédoise l'épousa donc puisque c'était convenable. Ma mère se nommait Alwa Green. Son nom signifiait branche d'un arbre en suédois. Sa famille faisait partie de l'aristocratie de son pays. Peu de gens savaient qu'elle faisait partie de la Grande famille Green parce qu'elle était brune. La quasi-totalité du reste de la famille était blonde. Cela me servit assez en fait. J'étais moi aussi brune. Je portais le nom de mon père et en Angleterre, les rares personnes à connaître le nom de ma mère le prenait pour un nom anglais assez commun qui signifiait vert chez eux. Je préférais la signification originelle bien sur mais c'était bien pratique pour se dissimuler. J'ai sauté quelques étapes.

Pour en revenir à mon pays d'origine : je suis née à Kiruna, au nord de la Suède. J'étais bilingue depuis ma naissance. Mes parents me parlant chacun dans leur langue maternelle.
On découvrit mes pouvoirs, le jour où je me mis à parler allemand au chien de mon père sans jamais l'avoir appris. Et le chien semblait comprendre. Je ne suis jamais parvenu à reproduire cet exploit mais par la suite mon pouvoir se manifesta trois ou quatre fois surtout pour déplacer des objets hors de ma portée. Mes parents en étaient enchanté.

J'allais à Durmstrang comme tout élève de bonne naissance. Je n'aimais pas trop cette école mais je m'y fis. Lors de ma première année d'étude, ma mère tomba enceinte à nouveau et à la fin de l'année, j'avais une petite sœur blonde comme les blés. Les vieux gènes familiaux semblaient de retour.

Je poursuivais mes études, ne voyant ma petite sœur qu'aux vacances. Je faisais preuve de pas mal d'intelligence et de don selon mes professeurs. J'étais d'un naturel calme et réfléchi et je n'avais pas peur du travail. Je parlais peu pour ne rien dire. Ma sœur était mon opposé. J'avais bien sur été gâtée aussi dans mon enfance, mais ça ne m'avait pas autant entamé le caractère qu'elle. Je voyais peu mes parents quand j'étais enfant. Ma mère avait arrêté de travailler pour ma sœur et la couvait. C'était devenue une princesse capricieuse peu aimable. Je n'étais pas un ange non plus mais j'étais méchante avec style. C'était plus des sarcasmes caustiques que j'adressais aux gens qui ne méritaient pas selon moi mon intérêt... Cela représentant une grosse partie de l'humanité. Il faut avouer que dès qu'on creuse un peu, tout les humains sont méprisables. Ma sœur ne s'embrassait pas de ce genre de détail. Elle jugeait que tout le monde était né pour la servir et elle avait peu de gouts selon moi. Elle n'était pas calme, toujours à crier, râler... Elle n'était calme qu'avec ma mère parce que ma mère cédait instinctivement à tout ses caprices sans distinctions.

Il me tardait de la voir entrer à Durmstrang à son tour pour voir ce qui allait lui arriver. Malheureusement elle n'eut jamais le temps d'y aller. Un mois avant la date fatidique, mon père rentra échevelé à la maison. J'étais plongée dans mes études supérieures. Je n'étais pas chez moi. On m'avertit le lendemain qu'ils étaient tous morts. Je ne su pas pourquoi et ne le sait toujours pas. Mais en enquêtant sur cette histoire, je fis le lien avec l'Angleterre. Cela me prit très longtemps. Pour pouvoir enquêter en paix, j'étais devenue journaliste.

Je choisis alors de déménager le jour de mes 28 ans. Je m'installais près de Poudlard. Je ne pouvais continuer d'être journaliste car je serai trop facilement repérable. Je me fis engager par un vieux libraire à Pré-au-lard et quelques mois plus tard, je pris un emploi de chroniqueuse à la Gazette du Sorcier pour justifier mes enquêtes.

Curieusement mes enquêtes me ramenaient vers la Suède. La plupart des éditorialistes voulaient que je travaille sur Grindelwald. Mes origines faisaient selon eux de moi la mieux placée pour ça. Je dus faire quelques voyages pour eux. Ayant été à Durmstrang, je connaissais la marque de Grindelwald. En faisant des recherches dessus, je trouvai cette vieille histoire des reliques de la mort. Je n'en parlai pas, jugeant que ça devait être une coïncidence. Peut-être que Gellert était un plagiaire après tout... Je ne révélais pas non plus tout de ce que je découvrais sur lui. Je ne voulais pas me faire remarqué et ça eut l'effet inverse. Un de ses séides suédois m'avait remarqué. Il avait aussi remarqué que je ne divulguai pas toutes mes informations. Cela l'intéressa grandement et il finit par me donner lui même les informations que je pouvais publier.

Je continuai entre temps d'enquêter mais j'avais de moins en moins de temps. Le vieux libraire mourut me laissait sa boutique. J'avais de moins en moins de temps libre. J'abandonnai presque totalement l'enquête sur ma famille, continuant cependant à traîner dans les milieux peu recommandables de la Grande-Bretagne.

Vi' est vraiment très gentille quand on la connait. Loyale, patiente, curieuse mais dans un bon sens. Et puis elle est très intelligente... mais sans se mettre trop en avant. Elle n'a pas l'air comme ça, mais je pense qu'elle aime la vie et qu'il lui arrive d'être joyeuse. Elle est toujours parfaite avec ses clients, parfaite dans ses enquêtes. Parfaite en tout point. Je crois que parfaite est le mot. C'est vrai que des fois elle s'énerve sans prévenir mais c'est humain après tout. Elle le fait rarement avec moi. Je pense que c'est la fatigue. Elle travaille trop, je le vois bien. Elle se couche tard et se lève tôt assez souvent. Il lui arrive de disparaître un moment sans qu'on sache trop pourquoi. Je pense qu'elle a un amant et qu'elle nous le cache mais elle refuse toujours d'aborder ce sujet. Il y a plusieurs sujets comme ça qu'elle aime bien éluder.


Hodgkins est dangereuse. Je n'ai aucune preuve parce qu'elle est bien trop maligne pour ça mais j'en suis persuadé jusqu'au tréfonds de mon âme. Elle gère des activités franchement douteuse. Sa librairie n'est probablement qu'une couverture et je suis sure que ces chroniques lui sont d'une utilité tout autre que l'émergence d'une soi-disant vérité. Et puis il faut voir les manière... quand elle a décidé que vous ne lui seriez d'aucune utilité, elle ne prend même plus la peine d'être courtoise. Ce n'est que dédain et air supérieur. D'ailleurs, elle a beau faire, l'air supérieur, elle a du mal à le cacher avec les autres. On voit immédiatement à sa façon de se tenir qu'elle vient d'un milieu noble ou de haute bourgeoisie. Les nobles... tous des pourris. Un jour je la coincerait.


Vilja Hogdkins ? Ça me dit vaguement quelque chose. C'est cette libraire à Pré-Au-Lard, hein ? J'y suis allé quelque fois. Comme tout le monde je suppose. On a tous besoin de bouquins. Elle m'a bien aidé. Il faut avoué qu'elle connait son métier. Et elle est effectivement très jolie... Mais malgré l'air engageant du commerçant moyen, j'avais l'impression qu'elle portait un fardeau quelconque qui lui confie une certaine froideur dont elle n'a probablement pas conscience. Enfin, vous savez... moi et mes impressions. Son air distant est probablement juste du au fait qu'on se connaisse pas après tout. Mais elle est jolie, je peux pas dire le contraire. J'ai pas fait que scruter les expressions sur son visage le temps qu'elle m'aide à trouver le bon bouquin, c'est moi qui vous le dit.

Quelle est ta couleur favorite hors de celles de l'école ? Le noir.

Quel est ton livre favoris ? Les Méditations Métaphysiques de Descartes.

Tu es plutôt lève-tôt ou lève-tard ? Les deux mais j'évite de le faire la même nuit... quand je peux.

Quel est ton loisir favoris ? Les échecs... pour les autres.

Quel est ton type d'homme/de femme ? C'est un secret.

Quelle est ta ville favorite ? Kiruna en Suède.

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